Les étudiants francophones continuent de choisir le Canada en 2025 pour des raisons qui apparaissent clairement dans les données nationales : la solidité des établissements d’enseignement en français, la présence de milieux d’apprentissage bilingues et une demande croissante pour des diplômés capables de travailler dans les deux langues officielles. Lorsque vous circulez sur des campus comme ceux de l’Université de Moncton, de l’Université de Montréal, de l’Université d’Ottawa ou du Campus Saint-Jean, vous voyez tout de suite l’effet de cette réalité – le français est présent dans les salles de classe, les résidences, les services étudiants et les lieux de vie communautaire.
Selon IRCC, plus de 16 000 étudiants internationaux francophones détenaient un permis d’études valide au Canada en 2024, avec une croissance supplémentaire prévue pour 2025–2026.

Cet élan se fait sentir dans plusieurs provinces et reflète les priorités éducationnelles et démographiques mises de l’avant par les gouvernements et les établissements d’enseignement.
Pourquoi le Canada est une destination privilégiée pour les étudiants francophones
Le Canada offre l’un des écosystèmes les plus diversifiés d’enseignement en français à l’extérieur de l’Europe. Le Québec demeure le principal pôle, mais les communautés francophones de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, du Manitoba et de l’Alberta continuent d’élargir leurs programmes et services. Plusieurs établissements combinent maintenant des programmes offerts entièrement en français avec des options bilingues, ce qui donne aux étudiants une réelle souplesse dans la façon d’organiser leurs études.
La politique fédérale joue un rôle majeur. Les cibles d’immigration francophone 2025–2029 d’Ottawa visent à faire passer la proportion de résidents permanents francophones hors Québec de 8,5 % en 2025 à 12 % en 2029 (IRCC, 2025). Ce virage encourage les provinces et les établissements à renforcer les parcours d’études en français dans les collèges, les universités et les programmes professionnels.
Selon la mise à jour du marché du travail de Statistique Canada (2024), les professionnels bilingues accèdent plus souvent à des possibilités d’emploi élargies dans l’administration publique, l’éducation, la santé et les services communautaires.
Les étudiants profitent ainsi d’un large éventail de parcours académiques, allant des diplômes techniques aux programmes en sciences appliquées, en passant par la recherche aux cycles supérieurs.
Principaux programmes de bourses et de financement pour les étudiants francophones
Les options de financement pour les étudiants francophones varient selon la province, l’établissement et le niveau d’études. Beaucoup d’étudiants combinent plusieurs formes de soutien pour réduire leurs coûts.

Bourses institutionnelles offertes par les universités canadiennes
La plupart des universités francophones et bilingues proposent des bourses d’admission, des prix au mérite et du financement lié à la recherche. Parmi les exemples :
- Le programme d’exemption des droits de scolarité pour étudiants internationaux de l’Université de Montréal (renouvelé jusqu’à l’hiver 2027)
- Les bourses d’excellence et de leadership de l’Université Laval
- Les bourses d’études françaises et les avantages de frais de scolarité différenciés à l’Université d’Ottawa
- Les programmes d’aide financière du réseau de l’Université de Moncton pour les étudiants internationaux francophones
- Les bourses et appuis à la recherche aux cycles supérieurs dans le réseau de l’UQ (UQAM, UQTR, UQO, UQAR)
Les étudiants à la maîtrise et au doctorat reçoivent souvent un soutien supplémentaire des départements, notamment par des collaborations de recherche ou des postes d’enseignement.
Initiatives fédérales et pancanadiennes soutenant les études en français
Parmi les initiatives nationales importantes, on retrouve les Bourses d’études postsecondaires en français langue seconde, une aide de 3 000 $ CA financée par le gouvernement du Canada et administrée par l’ACUFC. Ce programme encourage les étudiants anglophones à poursuivre leurs études postsecondaires en français et appuie l’objectif fédéral de renforcer le bilinguisme.
Cette initiative fait partie des Programmes de soutien aux langues officielles du gouvernement du Canada, en lien avec le Plan d’action pour les langues officielles 2018–2023, dont la mise en œuvre se poursuit en 2025.
Bourses provinciales et régionales en français
Les soutiens financiers diffèrent aussi beaucoup d’une province à l’autre. Le Québec demeure le plus généreux grâce à ses ententes de longue date d’exemption des droits de scolarité avec la France, la Belgique et plusieurs pays de la Francophonie, ce qui permet à de nombreux étudiants de payer les mêmes frais que les étudiants locaux.
L’Ontario adopte une autre approche en soutenant l’enseignement postsecondaire en français par l’entremise de bourses régionales et de programmes institutionnels, particulièrement dans les universités et collèges bilingues. Le Nouveau-Brunswick, avec son réseau d’enseignement bilingue, offre également un appui ciblé aux étudiants qui choisissent des programmes en français.
Le Manitoba propose sa propre voie grâce à des établissements comme l’Université de Saint-Boniface, qui maintient plusieurs bourses destinées aux étudiants francophones et francophiles. Ensemble, ces programmes réduisent l’écart de coûts entre les frais de scolarité locaux et internationaux et facilitent l’accès aux études en français dans différentes régions du pays.
Bourses internationales et multilatérales
De nombreux étudiants francophones bénéficient aussi de financements supplémentaires provenant de :
- L’AUF (Agence universitaire de la Francophonie)
- Programmes internationaux de mobilité et de développement
- Fonds de recherche étrangers liés à des domaines d’études précis
- Programmes de coopération éducative entre gouvernements
Ces ressources soutiennent la mobilité et les échanges académiques dans l’espace francophone international.
Options de financement au-delà des bourses traditionnelles
En plus des bourses et des exemptions de frais, plusieurs étudiants comptent sur des formes de financement offertes directement par les universités.
Auxiliariats de recherche (AR)
Les postes d’auxiliaires de recherche appuient des projets dirigés par des professeurs. Ils sont fréquents en génie, en sciences sociales, en santé, en environnement, en politiques publiques et en technologie.
Auxiliariats d’enseignement (AE)
Les rôles d’auxiliaires d’enseignement donnent aux étudiants la possibilité de soutenir l’enseignement au premier cycle, que ce soit dans les laboratoires, les ateliers ou les groupes de discussion. Sur les campus bilingues, les assistants francophones participent souvent autant aux programmes en français qu’aux activités en anglais.
Bourses d’études supérieures et subventions de recherche compétitives
Les bourses d’études supérieures proviennent des universités, de fondations externes ou des conseils de recherche canadiens comme le CRSNG, le CRSH et les IRSC. Ces appuis couvrent une partie des frais de scolarité et des dépenses de subsistance des étudiants les plus performants.
Subventions de formation professionnelle, stages coopératifs et stages rémunérés
De nombreux collèges et universités intègrent des stages coopératifs rémunérés ou des stages professionnels dans leurs programmes. Les domaines comme le génie, l’informatique, l’administration, la santé communautaire et les études environnementales offrent généralement de solides possibilités de placement.
Parcours d’études populaires pour les étudiants francophones au Canada
Entre 2023 et 2025, plusieurs domaines ont suscité un intérêt soutenu chez les candidats francophones :
- Éducation et pédagogie
- Génie et sciences appliquées
- Administration publique et politiques publiques
- Sciences de la santé (santé communautaire, santé publique, laboratoires)
- Environnement et développement durable
- Technologie, science des données et intelligence artificielle
- Droit, justice et services sociaux offerts en français
Selon le Portrait de l’éducation 2025 de l’OCDE, le Canada se classe parmi les pays performants en matière de formation aux cycles supérieurs en STIM et dans les disciplines liées à la santé, ce qui contribue à une hausse des inscriptions dans les programmes techniques et scientifiques chez les étudiants francophones.

Exigences d’admission pour les étudiants francophones et francophiles
Les candidats francophones doivent habituellement démontrer leur compétence en français. Les universités utilisent le TEF, le TCF, des évaluations basées sur le CECR ou leurs propres tests internes.
Certaines institutions bilingues demandent aussi des résultats en anglais (IELTS, TOEFL ou équivalent), surtout lorsque les étudiants suivent une partie de leur programme en anglais ou étudient sur un campus où le français est langue minoritaire.
La documentation académique demandée inclut généralement :
- Relevés de notes
- Lettre de motivation
- Curriculum vitæ
- Lettres de recommandation
- Portfolios ou échantillons d’écrits pour les programmes axés sur la recherche
Les résultats linguistiques ont une importance au-delà de l’admission. Selon les mises à jour d’IRCC pour 2025, la maîtrise du français peut ajouter jusqu’à 50 points dans Entrée express, ce qui incite de nombreux étudiants à maintenir une formation linguistique bilingue tout au long de leurs études.
Vivre et étudier dans les régions francophones du Canada
Le coût de la vie varie considérablement d’une région à l’autre. Montréal, Ottawa et Toronto se situent dans la fourchette la plus élevée, tandis que Moncton, Saguenay, Edmundston, Rimouski et Saint-Boniface offrent des coûts plus abordables, notamment pour le logement et le transport.
Estimations mensuelles moyennes (2025) :
| Catégorie | Fourchette moyenne (CAD) |
| Logement | 650–1,400 |
| Nourriture | 300–450 |
| Transport | 50–120 |
| Téléphone / Internet | 50–90 |
| Dépenses diverses | 150–300 |
Ces montants varient selon le mode de vie, la ville et la structure du programme d’études.

Services de soutien pour les étudiants sur les campus francophones et bilingues
La plupart des universités offrent un ensemble complet de services adaptés aux étudiants francophones et internationaux, allant de l’accueil des nouveaux arrivants à l’aide linguistique en français et en anglais. Ces campus proposent souvent des activités interculturelles, des centres d’écriture, des services de tutorat académique, du soutien en santé mentale et des réseaux de mentorat étudiant pour faciliter l’intégration universitaire et sociale.
Les établissements situés dans des communautés francophones bien établies – comme l’Université de Moncton, l’Université de Saint-Boniface et le Campus Saint-Jean – veillent à offrir ces services entièrement en français, ce qui facilite grandement la transition dans un milieu où le français est parfois minoritaire.
Études, travail et parcours d’immigration à long terme
Les étudiants titulaires d’un permis d’études valide peuvent travailler pendant leurs études selon les règles d’IRCC, avec des limites propres à chaque programme. Après avoir terminé leur formation, les diplômés peuvent demander un permis de travail postdiplôme (PGWP), qui leur permet d’acquérir une expérience professionnelle au Canada.
Les politiques canadiennes pour 2025 incluent également plusieurs parcours favorisant les diplômés francophones :
- Le projet pilote pour les étudiants des communautés francophones en situation minoritaire (FMCSP), lancé en 2024, qui soutient l’établissement dans certaines régions et facilite l’accès à la résidence permanente
- Les avantages liés au français dans Entrée express
- Des programmes provinciaux de candidats avec des volets dédiés aux francophones
Ces outils renforcent la présence de professionnels francophones dans les provinces canadiennes et facilitent leur transition vers une installation durable au pays.
Comment trouver la bonne bourse en 2025
Les sources officielles restent le moyen le plus sûr pour repérer des options de financement. Les étudiants consultent surtout :
- Les portails d’aide financière des universités
- Les répertoires et listes de programmes en français de l’ACUFC
- Les pages gouvernementales fédérales et provinciales sur le financement des études
- Les plateformes de mobilité internationale comme celles de l’AUF
Il est important de surveiller les dates limites, puisque certaines bourses ferment plusieurs mois avant le début des programmes d’études.
Éviter les arnaques liées aux bourses et à l’immigration
Les universités et des organisations comme l’ACUFC continuent de signaler des messages frauduleux circulant sur les réseaux sociaux.
Quelques gestes simples permettent de vérifier la fiabilité d’une bourse :
- Aucune bourse légitime au Canada ne demande un paiement.
- Toujours vérifier l’information sur un site officiel universitaire ou gouvernemental.
- Contacter un bureau d’aide financière en cas de doute.
- Valider les bourses étrangères auprès d’ambassades ou de registres officiels.
L’avis de sécurité publié par l’ACUFC en 2024 a confirmé une hausse des faux comptes se faisant passer pour des organismes de bourses.

Pourquoi les étudiants francophones choisissent le Canada
Les étudiants francophones réussissent bien au Canada parce que l’environnement soutient chaque étape de leur parcours – études, vie communautaire, emplois étudiants et projets à long terme. Les établissements francophones, les milieux de travail bilingues et les voies d’immigration adaptées créent un cadre qui inspire stabilité et possibilités, autant pour les études que pour la carrière.
Selon les données nationales, les services universitaires et les tendances politiques observées en 2025 vont toutes dans le même sens : accueillir davantage d’apprenants francophones, élargir les services en français et renforcer la présence de professionnels francophones dans plusieurs provinces. Grâce aux bourses, aux projets de recherche et au soutien communautaire, les étudiants peuvent avancer étape par étape vers leurs objectifs.
Ressources utiles pour les étudiants francophones
- Gouvernement du Canada – Étudier au Canada
Démarches, permis d’études et options de travail
https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/etudier-canada.html - ACUFC – Collèges et universités francophones du Canada
Répertoire des établissements postsecondaires francophones et bilingues
https://www.acufc.ca/ - Bourses d’études postsecondaires en français langue seconde (3 000 $)
Admissibilité et établissements participants
https://acufc.ca/fslbursaries/ - Gouvernement du Québec – Aide financière et exemptions de droits de scolarité
Information pour les études au Québec
https://www.quebec.ca/education/etudier-quebec - Université de Montréal – Programme d’exonération des frais de scolarité internationaux
Détails sur l’un des plus importants programmes d’exemption au pays
https://admission.umontreal.ca/bourses-pour-etudiants-internationaux/ - EduCanada – Bourses et programmes d’études
Bourses gouvernementales et possibilités de mobilité
https://www.educanada.ca/scholarships-bourses/index.aspx?lang=fra
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